Le lundi 6 janvier, les forces armées du Venezuela ont fermement rejeté la demande de l'opposant Edmundo Gonzalez Urrutia, qui souhaite être reconnu en tant que président avant la prise de fonction de Nicolas Maduro. Urrutia, en quête de revitalisation du mouvement contestataire et bénéficiant du soutien de Washington, avait sollicité la reconnaissance de son statut présidentiel avant l'investiture de Maduro, déclaré vainqueur de l'élection de juillet.
La situation se tend alors que la cérémonie de prestation de serment de Nicolas Maduro, président socialiste en poste depuis 2013 dans ce pays sud-américain, approche. Prévue pour vendredi, cette investiture intervient dans un contexte de troubles post-électoraux ayant causé 28 décès, 200 blessés et abouti à 2 400 arrestations depuis le scrutin du 28 juillet.
Des forces de sécurité ont été déployées en grand nombre dans les rues de Caracas. L'opposition a lancé un appel à manifester le jeudi, veille de l'événement, en soutien à son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia, qui revendique la victoire et exprime son intention de retourner au Venezuela.
Le ministre de l'Intérieur, Diosdado Cabello, fréquemment considéré comme la personnalité la plus influente du pays après Nicolas Maduro, a averti lors d'une conférence de presse : "S'il met un pied au Venezuela, il sera arrêté et jugé".
Dimanche, Edmundo Gonzalez Urrutia avait sollicité l'appui des forces armées, pilier fondamental du pouvoir vénézuélien, leur demandant de le reconnaître en tant que président légitime.
Avec AFP
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