Mathieu Lefèvre, représentant de la coalition présidentielle, a exprimé ce mardi 17 décembre sur BFMTV son soutien envers l'idée d'un accord de non-censure entre le futur gouvernement de François Bayrou et la majorité des oppositions à l'Assemblée nationale. Cet accord viserait à "ne plus être à la merci du maître-chanteur qu'est le Rassemblement national, qui a la capacité de faire basculer la situation selon son bon vouloir". Le député de l'Ensemble pour la République a notamment loué les propos de Karim Bouamrane lors de son intervention sur le plateau de "L'Assemblée BFM". Le maire socialiste de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) a souligné que "l'attitude consistant à censurer coûte que coûte ne devrait pas être un principe", tout en se disant "favorable à soutenir la censure" si le projet de François Bayrou reflète celui de son prédécesseur Michel Barnier.
"Les propos qu'il a tenus sur la stabilité nécessaire du pays n'avaient pas été entendus jusqu'à présent", a affirmé Mathieu Lefèvre sur notre chaîne, "au final, nous pourrions ne pas être d'accord, mais ce n'est pas extrêmement grave. L'essentiel est que nous mettions nos divergences de côté et acceptions de collaborer pour le bien des Français dans les mois à venir." Parallèlement, le député a critiqué la "stratégie" de Marine Le Pen "en collaboration avec LFI : ils ont voté la censure ensemble, ce sont des artisans du chaos".
"Il existe actuellement deux factions qui se dessinent dans le panorama politique français : d'une part, des responsables tels que M. Bouamrane et M. Aubert, qui tentent, malgré les résultats électoraux, de diriger le pays et de le faire fonctionner dans les mois à venir avec le minimum de stabilité que, je crois, les Français souhaitent", a poursuivi le député, "et d'autre part, ceux qui veulent tout démanteler dans ce pays, détruire les institutions, détruire ce que nous sommes ensemble."
Le Premier ministre François Bayrou a initié ses consultations en début de semaine avec toutes les formations politiques, excepté La France insoumise qui a décliné l'invitation. Il a exprimé son "espoir" de former son gouvernement "cette semaine".
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