Un foyer de grippe aviaire a été récemment identifié dans "un élevage de volailles domestiques" à La Poterie-Mathieu, dans le département de l'Eure, comme l'indique un arrêté préfectoral publié le 28 décembre 2024. Cette découverte intervient environ dix jours après que le niveau de risque national ait été réduit.
Ce foyer, qualifié de "hautement pathogène", a été découvert vendredi et nécessite "des mesures d'éradication immédiates" pour les volailles concernées, selon l'arrêté officiel disponible sur le site de la préfecture de l'Eure.
Avec cet arrêté, la préfecture de l'Eure a instauré une "zone de protection" comprenant huit communes voisines, et une "zone de surveillance" couvrant 46 autres communes, comme l'a confirmé le quotidien régional Ouest-France.
Ces zones forment une "zone règlementée" où il est requis que les volailles soient "mises à l'abri". "Seules les personnes indispensables à la gestion de l'élevage" sont autorisées à entrer dans les installations abritant les volailles, ceci afin de "limiter le risque de propagation de la maladie", selon l'arrêté.
Le 17 décembre, le ministère de l'Agriculture en France avait annoncé une réduction du niveau de risque lié à la grippe aviaire à "indemne" sur le territoire métropolitain, en raison de l'absence de nouveaux foyers au cours du mois précédent.
Depuis le mois d'août, la France était en niveau de risque "élevé", et la réduction de ce niveau offrait "des perspectives plus favorables pour les filières" d'élevage de volaille françaises.
Depuis le 1er août, vingt-six pays européens ont signalé la présence du virus de l'influenza aviaire sur leur territoire, selon un rapport de la plateforme française d'épidémiosurveillance en santé animale.
Le virus continue de circuler parmi les oiseaux sauvages en Europe, particulièrement dans les corridors de migration, selon le ministère de l'Agriculture.
Aux États-Unis, un premier cas grave de grippe aviaire chez l'homme a été rapporté par les autorités sanitaires américaines mercredi dernier.
L'épizootie, l'équivalent d'une épidémie chez les animaux, sévit de l'Amérique à l'Australie. Elle a touché la France de 2015 à 2017, puis presque sans interruption depuis la fin de l'année 2020.
La France a dû euthanasier des dizaines de millions de volailles ces dernières années, engendrant des pertes économiques s'élevant à des milliards d'euros.
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