En peu de temps, les tensions sécuritaires qui ébranlent plusieurs villes du Nord et de l'Est de la Syrie, principalement peuplées d'Alaouites, se sont étendues jusqu'à la capitale, Damas, en particulier dans le quartier de Mezzeh, où cette communauté est également majoritaire.
De notre correspondant spécial à Damas, Mohamed Errami. Comme dans d'autres régions de Syrie, des centaines d'Alaouites, dont Ali et Hussein, ont envahi les rues du centre de Damas. Leurs visages portent les marques de l'inquiétude. Dans ce quartier habituellement tranquille, les appréhensions augmentent. Leur crainte principale est de devenir la cible de la nouvelle administration syrienne, accusée de vouloir affaiblir leur communauté, autrefois protégée par le régime de Bachar el-Assad.
Ali souligne : « Nous ne pouvons pas rester silencieux en voyant les forces de sécurité piétiner les portraits de Son Éminence Sayyed Hassan Nasrallah ou insulter nos symboles et nos lieux sacrés. Nous avons manifesté aujourd'hui parce que nous avons une dignité, et nous n'acceptons pas cela. »
Hussein décrit une situation difficile pour les Alaouites : « Au commencement de la révolution, nous avons été harcelés, mais maintenant, tout le monde doit comprendre que nous étions opprimés comme tous les Syriens. »
Le nouveau pouvoir cherche à rassurer la population, mais les tensions persistent. La communauté alaouite, autrefois considérée comme privilégiée, ressent un sentiment d'insécurité grandissant face aux changements politiques en cours. Les Alaouites expriment des craintes quant à leur avenir sous le régime actuel, et leur mobilisation à Damas reflète une volonté de faire entendre leur voix.
La situation à Mezzeh est emblématique des défis rencontrés par la communauté alaouite dans cette période de transition politique. Alors que le gouvernement tente de stabiliser la région, il doit également faire face aux préoccupations légitimes de ses citoyens pour éviter une escalade supplémentaire des tensions.
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