La progression vers l'égalité de rémunération se poursuit. Pour cette année, les entreprises en France envisagent un budget médian pour les augmentations de salaires de 3,5 %, d'après une étude réalisée par le cabinet de conseil WTW, qui a sondé 1 000 entreprises dans des secteurs importants comme la vente, l'énergie, la finance, l'industrie, la technologie, les médias et la pharmacie. Ce budget se divise en trois principales catégories : les augmentations individuelles, visant à récompenser les performances, les augmentations collectives, souvent issues d'accords d'entreprise, et enfin, les augmentations de rattrapage, qui cherchent à corriger les disparités salariales injustifiées, notamment entre les sexes.
Cette dernière enveloppe pourrait représenter un changement significatif pour les travailleuses françaises d'ici 2025. «Cette année, les employeurs adoptent une approche de rattrapage, en lien avec l'application de la directive européenne sur la transparence des salaires», explique Khalil Ait-Mouloud, directeur de l'activité d'enquêtes salariales chez WTW. En d'autres termes, les entreprises choisissent de prendre les devants pour ajuster les salaires avant que la législation ne les y oblige ou qu'elles ne soient soumises à des pénalités. Une démarche qu'elles auraient tout intérêt à adopter, selon Laurent Tylski, co-fondateur d'Acteo consulting, un cabinet spécialisé dans le coaching pour cadres et dirigeants : «Attendre 2026 pour se conformer à la directive serait une erreur. Les entreprises pourraient se retrouver face à des contraintes budgétaires insurmontables si elles doivent combler les écarts de salaires pour toutes leurs collaboratrices.
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