Le mercredi 20 novembre, le procès de Pierre Palmade a débuté avec un certain retard au tribunal de Melun, situé en Seine-et-Marne. L'acteur est jugé pour "blessures involontaires" aggravées par la consommation de stupéfiants en récidive, suite à un grave accident de la circulation survenu en février 2023. Dès son arrivée, la célébrité, accompagnée de ses avocats, est apparue modeste et discrète.
Ce mercredi 20 novembre 2024, Pierre Palmade fait face à la justice pour les "blessures involontaires" provoquées lors d'un accident terrible sur la départementale 372 en Seine-et-Marne, l'année précédente. Il est important de se rappeler que quatre personnes, incluant lui-même, sous l'influence de substances illicites, avaient été grièvement blessées.
Une expertise médicale avait déterminé que l'enfant à naître d'une des victimes était mort "in utero" à cause du choc et non à l'hôpital. Le procès, qui a commencé avec plusieurs minutes de retard, se tient actuellement au tribunal judiciaire de Melun. Comme rapporté par l'AFP, l'ancien partenaire de Muriel Robin, vêtu d'une simple veste noire assortie à une chemise blanche, est entré par une porte dérobée pour éviter les caméras présentes en grand nombre.
Le comédien de 56 ans s'est ensuite installé sur le banc des accusés aux côtés de ses défenseurs, Alain Barsikian et Céline Laseck, avec un teint livide et un visage marqué. Nos confrères de BFMTV ont révélé que l'audience a débuté "avec un retard considérable... vers 9h30-9h45", en raison de "l'importante couverture médiatique et de la présence du public". Initialement, elle devait commencer autour de 9h00.
L'humoriste, qui a lutté contre la toxicomanie, risque une peine de 14 ans d'emprisonnement et une amende de 200 000 euros. En effet, étant en état de récidive après une condamnation pour usage de stupéfiants en 2019, Pierre Palmade avait été testé positif à la cocaïne lors de l'incident. Après de nombreux développements judiciaires, la juge d'instruction a finalement renvoyé Pierre Palmade devant le tribunal correctionnel de Melun pour le "chef de blessures involontaires, aggravées par l’usage de drogues".
Le tribunal n'a pas retenu la qualification d'homicide involontaire, demandée par le parquet pour la perte du fœtus, estimant que cette question nécessitait un "débat devant la juridiction de jugement". "À mon sens, ce choix est hautement contestable et mérite discussion", a déclaré Me Mourad Battikh, l'avocat des trois victimes de l'accident, lors du début de l'audience.
À l'hôpital, l'enfant a été extrait en urgence par césarienne du ventre de sa mère à six mois de grossesse, mais a été déclaré mort après 32 minutes de réanimation, sans signe de vie extra-utérine. La jurisprudence constante de la Cour de cassation soutient qu'un enfant non né vivant n'existe pas légalement en tant que personne.
"Tout le monde s'accorde à contester une jurisprudence absurde", a assuré Me Battikh, déplorant que les victimes subissent encore les séquelles physiques et psychologiques de l'accident. L'avocat demande donc que la qualification d'homicide involontaire soit retenue.
"Acceptez-vous d'être jugé pour homicide involontaire ?", a demandé la présidente du tribunal à Pierre Palmade. "Non", a simplement répondu l'humoriste avant de retourner à sa place, le regard toujours hagard.
La procureure de la République s'oppose à la demande de Me Mourad Battikh de "faire évoluer" la jurisprudence sur le statut juridique des fœtus, se basant uniquement sur le droit. "Vous ne pouvez pas demander à Pierre Palmade de comparaître pour homicide involontaire aggravé", a déclaré la magistrate.
"Oui, M. Palmade a toujours exprimé ses regrets pour la mort de ce bébé. Oui, il l'a dit et le redira. Mais cela appartient à sa conscience", a réagi Me Céline Lasek, avocate de l’humoriste. "Mais nous sommes devant un tribunal qui doit se prononcer au regard du code de procédure pénale. Il n'y a aucune raison que Pierre Palmade ne soit pas jugé en fonction de ce code."
En conclusion, le procès de Pierre Palmade est un examen non seulement de l'accident lui-même mais aussi des questions juridiques plus vastes concernant la définition légale de la vie et la responsabilité en cas de récidive. Le déroulement du procès et ses résultats auront probablement des implications durables pour le traitement de cas similaires à l'avenir.
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