Le pays de l’Azerbaïdjan a été bouleversé par un événement tragique, comme le rapporte Azernews. Le vol J2-8243 d’Azerbaïdjan Airlines, qui avait décollé de Bakou mercredi matin, a été contraint d'effectuer un atterrissage d’urgence près de la ville kazakhe d’Aktau, avant de prendre feu dans des circonstances encore à démêler. À bord de cet avion à destination de Grozny se trouvaient 62 passagers, principalement des citoyens azéris, ainsi que 5 membres d’équipage. Le crash a entraîné la mort de 38 personnes.
“Il est incroyable qu’un tel nombre de passagers ait survécu,” a déclaré au Times of Central Asia un résident de la région, qui affirme avoir participé aux opérations de secours et constaté les dommages importants sur le fuselage de l'appareil. Plus de 400 secouristes, environ 80 véhicules et 10 équipes cynophiles ont été rapidement mobilisés sur les lieux de l’accident, selon ABC News. Le président Ilham Aliyev a annulé un voyage prévu à Saint-Pétersbourg. Une journée de deuil national a été proclamée en Azerbaïdjan, souligne NBC News.
L’avion en question est un Embraer 190, fabriqué par une entreprise brésilienne. Cet appareil est “considéré comme un avion de ligne sûr et est également utilisé en Europe”, note la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Selon la BBC, un changement d’itinéraire aurait été nécessaire en raison du brouillard. Environ 25 minutes avant l’atterrissage prévu à Grozny, l’équipage a annoncé à la tour de contrôle de l’aéroport d’Aktau la nécessité de se poser en urgence. Mercredi matin, les autorités ont avancé l'hypothèse d’une collision avec des oiseaux pour expliquer les difficultés rencontrées par l’avion. Flightradar 24 a également relevé une perturbation du GPS dans la région qui aurait pu troubler le pilote.
Une zone survolée par des drones ukrainiens a éveillé des soupçons. "Au fil des heures, cependant, une hypothèse bien plus préoccupante a commencé à émerger : le vol Bakou-Grozny pourrait avoir été abattu par erreur par la défense antiaérienne russe,” observe la Repubblica. Meduza a exploré cette théorie, affirmant que “les images du fuselage, à l’arrière, présentent des traces similaires aux dommages provoqués par un missile antiaérien”. De plus, “des images circulant sur les réseaux sociaux montrent une dépressurisation de la cabine et des perforations dans les sièges (probablement causées par des fragments)”, ajoute le média russe.
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