Une semaine après le renversement du gouvernement dirigé par Michel Barnier suite à une motion de censure, l'identité du nouveau locataire de Matignon reste inconnue. Mardi, Emmanuel Macron a rassemblé les chefs de parti à l'Élysée, à l'exception de LFI et du RN. Selon des participants, le président a exprimé son souhait de désigner un Premier ministre "dans les 48 heures". Au cours de cette réunion, Marine Tondelier a noté que le camp de Macron n'est disposé à "aucun compromis, aucune concession". Le nom de François Bayrou est souvent mentionné comme potentiel Premier ministre, mais Olivier Faure, socialiste, a déclaré que "ce ne peut pas être François Bayrou".
Le remplaçant de Michel Barnier devrait être désigné sous peu, bien que le nom ne soit pas encore connu, à seulement 24 heures de l'échéance que s'est fixée Emmanuel Macron. Selon l'agenda du président, un créneau pour l'annonce pourrait bientôt se présenter. Cependant, le public reste sceptique quant aux accords de non-censure avec les partis, bien que cette idée séduise presque 70% des sondés, qui doutent de la capacité des partis à s'entendre.
Bien que François Bayrou soit considéré comme un candidat sérieux pour Matignon, le temps qui passe sans annonce commence à inquiéter son entourage. Selon des informations de RMC, Bayrou et Macron n'ont pas eu de contact aujourd'hui. Un appel du parquet concernant Bayrou pourrait compliquer sa nomination, même si son nom reste sur toutes les lèvres.
Bernard Cazeneuve est également mentionné pour Matignon. Soutenu par François Bayrou et d'autres personnalités l'été dernier, sa candidature avait été bloquée par certaines forces politiques. Aujourd'hui, Emmanuel Macron pourrait envisager cette piste pour convaincre les socialistes, alors que les tensions au sein du Nouveau Front Populaire (NFP) sont fortes.
Emmanuel Macron a averti que la censure est un choix grave. Le Parti socialiste a déclaré qu'il ne participerait à aucun gouvernement dirigé par un Premier ministre de droite, mais pourrait se joindre à un gouvernement de gauche. Les dissensions internes au NFP se multiplient, notamment entre le PS et LFI.
Un sondage Ifop Fiducial montre Marine Le Pen en tête des intentions de vote en cas de présidentielle, creusant l'écart avec Édouard Philippe et Gabriel Attal, alors que la gauche serait absente du second tour.
Lors du dernier conseil des ministres présidé par Michel Barnier, une "loi spéciale" est présentée pour assurer la continuité budgétaire de l'État en 2025. Cette loi, discutée la semaine prochaine à l'Assemblée et au Sénat, vise à éviter un arrêt des activités gouvernementales.
La possibilité de nommer François Bayrou comme Premier ministre ne séduit pas les Républicains ni même Olivier Faure du PS. Emmanuel Macron pourrait explorer d'autres pistes, notamment celle de Bernard Cazeneuve, pour gagner du soutien.
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