Maisons du Monde a remporté une bataille importante. L'entreprise originaire de la région nantaise accusait la société Francedestock d'avoir terni son image en vendant des produits contrefaits issus de son catalogue sans autorisation préalable, rapportent nos confrères de Ouest-France. Le grossiste, spécialisé dans la récupération d'invendus, a exposé sa position devant le tribunal judiciaire de Paris. Il expliquait avoir acquis ces lots auprès de ses fournisseurs, notamment Emmaüs, la Croix-Rouge et Déclic 13.
Francedestock a également affirmé que ces lots étaient revendus directement depuis son entrepôt, grâce à des plateformes comme Le Bon Coin ou via les réseaux sociaux. Maisons du Monde a découvert que 184 produits avaient été vendus à bas prix «à quatre kilomètres de son magasin» sur une période de deux ans, entre 2020 et 2022. Ce commerce parallèle aurait engendré un manque à gagner estimé à environ 331 000 euros, en considérant «le taux de marge moyen de Maisons du Monde, soit 64,9 %».
Francedestock a tenté de se défendre en affirmant vendre des produits «authentiques» à des prix réduits, suivant l'exemple d'autres liquidateurs, mais sans l'aval de la marque. La société a également accusé Maisons du Monde de «mauvaise foi», en ajoutant que si l'entreprise se souciait réellement de son image, elle n'aurait pas confié ses produits à des organisations caritatives. Cependant, ces justifications n'ont pas convaincu la justice.
Le tribunal a ordonné à Francedestock de cesser d'utiliser la marque Maisons du Monde, et lui a interdit toute activité future en rapport avec cette marque sans autorisation expresse.
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