Le chef exécutif d'Airbus, Guillaume Faury, exprime ses préoccupations. Lors de ses vœux adressés à la presse le jeudi 9 janvier, en sa qualité de président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) et en tant que dirigeant d'Airbus, Guillaume Faury a interpellé les autorités publiques. La succession de plusieurs gouvernements, couplée à une surcharge fiscale et une complexité administrative excessive, entrave le secteur aéronautique, rapporte Usine Nouvelle.
Ce domaine représente actuellement 210 000 emplois, mais une trajectoire descendante similaire à celle de l'industrie automobile française suscite des inquiétudes. «En France, nous avons des secteurs historiquement performants, comme l'automobile, le nucléaire et l'aéronautique», a affirmé Guillaume Faury. «Certaines de ces filières n'ont pas reçu le soutien nécessaire, tant au niveau national qu'européen. Elles en subissent aujourd'hui les conséquences et c'est cela que nous devons éviter», a-t-il ajouté.
Le dirigeant d'Airbus a énuméré les difficultés de la filière, évoquant «trop de charges, trop de règlements, trop de contraintes, trop de taxes». «Nous risquons de voir de nombreuses entreprises choisir de réaliser leurs activités ailleurs, car cela devient insupportable», a-t-il averti. Dans son discours, Guillaume Faury a critiqué une série de mesures envisagées par l'État, susceptibles de porter atteinte à la compétitivité de l'industrie aéronautique. Parmi ces mesures figurent : la surtaxe sur les grandes entreprises, l'augmentation de la taxe sur les billets d'avion, la hausse de l'impôt...
Cette situation souligne l'importance d'un soutien durable et adapté pour le secteur, afin d'éviter les erreurs passées et d'assurer une croissance continue et stable.
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