“La Source”, “Tout ira bien” et “La Cité aux murs incertains” : les sorties de la semaine

La Source : Un Thriller Onirique sur le Retour des Membres de Daech en Tunisie

Le premier long-métrage de la réalisatrice canado-tunisienne Meryam Joobeur s'attaque à une question délicate en Tunisie, suscitant l'intérêt des médias arabes : le sort des individus revenant de Daech, vu à travers le prisme familial. "La Source", sorti en salles le 1er janvier, utilise un réalisme magique et une photographie remarquable pour narrer « une histoire où le symbolisme et la splendeur des paysages, alliés à la précision du jeu des acteurs, confèrent une singularité à ce qui pourrait être considéré comme un énième film sur la radicalité », résume le site tunisien Nawaat.

Tout ira bien : Un Plaidoyer pour la Tolérance de l'Homosexualité à Hong Kong

Sorti le 1er janvier, "Tout ira bien" raconte l'histoire d'une femme âgée à Hong Kong qui, après le décès de sa compagne, se voit dépossédée des biens et de l'appartement qu'elles partageaient, en l'absence d'une législation adéquate. Le film de Ray Yeung a séduit la presse hongkongaise et sinophone par son réalisme nuancé. Dans le film, « la représentation du couple lesbien échappe à tout cliché, ni excitante ni flamboyante, ni dérangeante », note l'écrivaine hongkongaise Wong Ka Ying sur le site Duan Chuanmei. Par touches subtiles, Ray Yeung questionne ainsi la place du mouvement LGBTQI à Hong Kong, poursuit-elle : il est « acceptable pour les dominants car il peut être glamour et stimuler l'économie, mais ne doit pas troubler l'ordre public ni perturber l'harmonie sociale apparente ».

La Cité aux Murs Incertains : Le Nouveau Roman de Murakami

Le 2 janvier a vu la parution en français du dernier roman de Haruki Murakami, "La Cité aux murs incertains", aux éditions Belfond. Une excellente nouvelle pour les passionnés de l'écrivain japonais. L'œuvre a été acclamée dans la presse japonaise lors de sa sortie en langue originale, en 2023. « Se distinguant de ses autres ouvrages par un style plus soutenu, La Cité aux murs incertains représente […] un aboutissement dans la carrière de l'écrivain, avec toutes les métaphores qui lui sont chères », explique le critique japonais Tamotsu Narita sur le site Da Vinci Web. Murakami y raconte l’histoire d’un narrateur, « moi », âgé de 45 ans, qui se retrouve transporté dans une cité, une ville sans nom, entourée de murs, qu’il avait imaginée à l’âge de 17 ans avec sa petite amie de l’époque.