Inde : découverte du corps d'un journaliste enfoui dans une fosse septique

Enquête Demandée Suite à la Découverte du Corps d'un Journaliste Indien

Un organisme indien de régulation des médias a réclamé une investigation complète après que le cadavre d’un journaliste a été trouvé dans une fosse septique scellée de béton. Mukesh Chandrakar, un journaliste indépendant âgé de 28 ans, avait couvert de nombreux sujets sur la corruption et l'insurrection maoïste qui sévit depuis cinquante ans dans l'État du Chhattisgarh, situé au centre de l'Inde. Il gérait également une chaîne YouTube populaire nommée "Bastar Junction".

Le Conseil de la presse indienne, se déclarant "préoccupé" par l'assassinat présumé de M. Chandrakar, a publié un communiqué samedi soir, sollicitant un rapport circonstancié sur la situation. Le corps du journaliste a été découvert le 3 janvier dans l'État du Chhattisgarh, après avoir localisé son téléphone portable suite à une déclaration de disparition déposée par sa famille. Trois individus ont été interpellés en relation avec cette affaire.

Contexte de l'Insurrection Maoïste

L'insurrection dirigée par les rebelles maoïstes, également connus sous le nom de "naxalites", a causé plus de 10 000 décès. Ces rebelles prétendent défendre les droits des communautés indigènes marginalisées dans les régions centrales de l'Inde, qui sont riches en ressources naturelles.

Vishnu Deo Sai, ministre en chef du Chhattisgarh et membre du parti dirigeant en Inde, a décrit la mort de M. Chandrakar comme "tragique". Il a promis que la "punition la plus sévère" serait infligée aux coupables.

Liberté de Presse en Inde

L'année précédente, l'Inde se classait au 159e rang sur 180 dans l'indice mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières. Cela reflète les défis auxquels sont confrontés les journalistes dans un pays où la liberté de la presse est souvent mise à l'épreuve.

La situation de la presse en Inde soulève de sérieuses préoccupations, notamment en ce qui concerne la sécurité des journalistes et leur capacité à travailler sans crainte de représailles. L'affaire de M. Chandrakar met en lumière les dangers auxquels font face les journalistes dans certaines régions du pays, où leur travail peut les exposer à des risques significatifs.

Cette affaire souligne la nécessité d'une protection renforcée pour les journalistes et d'une enquête approfondie pour garantir la justice. La communauté internationale observe de près la réaction des autorités indiennes face à ce meurtre troublant.