La cour criminelle du Vaucluse a infligé la peine la plus élevée de 20 ans de réclusion criminelle à Dominique Pelicot, le déclarant coupable, ainsi que ses 50 coaccusés, ce jeudi 19 décembre. Ce jugement met fin à un procès exceptionnel de plus de trois mois à plusieurs égards. Inculpés depuis le 2 septembre devant la cour criminelle d'Avignon, ce dossier se distingue par sa durée, le nombre d'accusés, et surtout l'horreur des faits reprochés : un mari qui drogue son épouse pendant dix ans pour la violer et la livrer au viol par des inconnus, contactés via internet. Après l'annonce de la décision, retour sur les moments cruciaux de ce procès à dimension historique.
Dès le premier jour du procès, Gisèle Pelicot, âgée de 72 ans, prend une décision remarquée en s'opposant au huis clos, contrairement aux recommandations du parquet et de plusieurs avocats de la défense, désireux d'éviter « un spectacle ». Elle explique vouloir « que la honte change de camp », et espère que toutes les femmes victimes de viol puissent se dire « madame Pelicot l'a fait, nous pouvons le faire aussi ».
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