Le 18 décembre 2024, des employés et syndicalistes de la CGT se sont rassemblés devant l'usine de la Fonderie de Bretagne à Caudan, Morbihan, une filiale de Renault. Les discussions entre le groupe automobile Renault et la Fonderie de Bretagne concernant un engagement pour maintenir les commandes jusqu'en 2028 "ont atteint un point mort", a déclaré Marc Ferracci, le ministre chargé de l'Industrie et de l'Énergie, vendredi dernier. Il a précisé que le constructeur "a refusé de franchir la dernière étape".
"Nous avons souhaité que Renault s'engage sur une part de marché, c'est-à-dire qu'une portion de ses achats soit destinée à la Fonderie de Bretagne. C'est précisément sur ce point qu'il y a un blocage, et, à l'heure actuelle, Renault a effectivement refusé de faire le dernier pas", a affirmé le ministre lors d'une interview sur la chaîne de radio RMC.
Le ministre a assuré qu'il continuerait à plaider en faveur d'un rapprochement des positions, bien qu'il ait reconnu la difficulté de la tâche. Il a été interrogé sur l'avenir de cette usine qui emploie 350 personnes et produit des pièces en fonte pour l'industrie automobile à Caudan.
Malgré la poursuite des négociations ces dernières semaines, le ministre a mentionné que l'État, qui a prévu de soutenir financièrement des investissements à hauteur de 14 millions d'euros par le biais d'un prêt, continuerait à "chercher des solutions".
Dans une lettre ouverte au président Emmanuel Macron datée du 2 janvier, plusieurs responsables syndicaux ainsi que des députés ont exhorté le président à intervenir auprès de Renault. Ils demandent au constructeur, qui représentait jusqu'ici 95% des revenus de l'usine, de s'engager à maintenir ses commandes.
Les signataires de la lettre soulignent que le "désengagement soudain" de Renault menace de provoquer la fermeture de l'usine.
Bien que le fonds allemand Private Assets ait exprimé son intérêt pour une reprise, en s'engageant à apporter "11.000 tonnes par an de nouvelles productions (...) permettant de sortir rapidement de la dépendance commerciale envers le secteur de l’automobile", Renault a rejeté l'idée de maintenir ses commandes jusqu'en 2028. Cette période est jugée nécessaire pour permettre à la diversification de monter en puissance, selon la lettre signée notamment par la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et le président de la CFE-CGC, François Hommeril.
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