Au Cameroun, le syndicat des enseignants des institutions supérieures, connu sous le nom de Synes, a initié une grève depuis le lundi 6 janvier. Cette grève s'est étendue à l'ensemble des onze universités publiques que compte le pays. Les revendications principales des enseignants grévistes concernent le versement de diverses primes de recherche et d'allocations qui sont en attente depuis 2009.
Le ministère de l'Enseignement supérieur, qui est chargé de ces versements, a reconnu quelques retards dus au traitement administratif des dossiers. « Selon les évaluations effectuées, il n'existe aucun arriéré concernant le paiement des allocations. Des délais peuvent survenir en raison du traitement de certains dossiers. En fin d'année, c'est généralement le moment où nous mettons à jour les listes des bénéficiaires. Et la tendance du quatrième trimestre nous renvoie à la nécessité du premier trimestre 2024. Par conséquent, il y a un traitement de nos activités qui nécessite du temps », explique Paul Henri Ngué Ngué, chef de la cellule de suivi et contrôleur de gestion au ministère camerounais de l'Enseignement supérieur, lors d'une interview accordée à Polycarpe Essomba.
M. Ngué Ngué insiste également sur le fait que le problème n'est pas d'ordre financier. « À tout moment, ce paiement sera effectué. Le pays n'est pas en faillite pour que les gens descendent dans la rue pour réclamer une allocation. Il s'agit donc d'une allocation qui ne peut pas être confondue avec un élément de chantage », ajoute-t-il.
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