Jeudi, Michel Barnier a exprimé son souhait de rendre plus aisée la gestion des municipalités, soulignant qu'elles ne devraient pas être perçues comme des "sous-traitants" de l'État, mais plutôt comme des "partenaires." Toutefois, il n'a pas abordé en détail leur participation au budget national qu'elles contestent. Lors de la clôture du 106e Congrès des maires, manifestement agacés par les contraintes budgétaires demandées aux collectivités locales, le Premier ministre a exprimé sa volonté de "changer ce sentiment ensemble, et non pas sans vous, d'être sous la coupe normative et financière" de l'État.
Affirmant que la véritable vocation des communes "n'est pas" de fonctionner comme des "sous-traitants de l'État", mais plutôt comme "partenaires", Barnier a réitéré son engagement. Il avait déjà promis de "réduire le poids de l'effort" imposé aux municipalités dans le cadre du projet de loi budgétaire, actuellement en examen au Sénat, mais n'a pas précisé jeudi le montant de cette contribution. "Les efforts que nous devons réaliser, nous n'aurons pas à les faire contre les communes, ni sans elles", a-t-il déclaré à nouveau.
Une somme de cinq milliards d'euros est requise auprès des collectivités, dont trois milliards doivent provenir des 450 collectivités les plus importantes. Toutefois, les associations d'élus estiment plutôt la charge totale entre 10 et 11 milliards d'euros. Michel Barnier a partagé avec les élus locaux un sentiment de "blessure" concernant le déficit. "Vous avez exprimé avec vigueur votre exaspération, la blessure ressentie par tous les élus locaux, lorsque le gouvernement précédent affirmait que si la France était en déficit, c'était de votre faute", a-t-il souligné.
"Vous ne m'entendrez pas dire cela car je ne le pense pas", a-t-il assuré, ajoutant qu'il partage "la même blessure" lorsqu'il a entendu certains hauts responsables, ancien Premier ministre ou ministre, désigner l'actuel gouvernement comme responsable du déficit de la France. L'ancien ministre des Finances Bruno Le Maire avait, ces derniers jours, pointé du doigt le gouvernement actuel, affirmant qu'il n'avait pas mis en œuvre des mesures préparées plus tôt dans l'année pour contenir les déficits.
Voulant que la vie des élus soit "plus simple", il a promis de consacrer, par la loi, "un statut de l'élu en bonne et due forme, qui figurera en tête du code général des collectivités territoriales". Après s'être montré, devant les départements, favorable à une réflexion sur le cumul des mandats, il a déclaré être "prêt à envisager des évolutions" lors des élections municipales, en évoquant une "extension du scrutin de liste paritaire aux communes de moins de 1.000 habitants", ce qui représenterait "une approche plus positive que le scrutin majoritaire" qui "ne facilite pas toujours la vie des élus".
Il a promis également d'accélérer sur "la simplification législative" et sur la "sobriété normative", mentionnant un prochain décret qui "renforcera très considérablement le pouvoir des préfets de département". Dans cette optique, Michel Barnier a insisté sur l'importance de redéfinir le rôle des communes. Les efforts pour réduire les déficits publics doivent se faire en tenant compte des préoccupations locales et en respectant le partenariat essentiel entre les différents niveaux de gouvernement.
Barnier a exprimé sa volonté d'engager un dialogue accru avec les collectivités locales. Il insiste sur le fait que la proximité des municipalités avec les citoyens leur confère un rôle crucial dans le fonctionnement démocratique. En étant des relais efficaces de l'État, ces collectivités doivent être soutenues pour remplir efficacement leurs missions. Il a signalé sa détermination à travailler de concert avec les maires pour élaborer des politiques qui répondent mieux aux réalités locales et qui facilitent l’exercice de leurs mandats.
Ce partenariat renouvelé est essentiel pour dynamiser le développement local. La coopération entre l'État et les communes permettra d’atteindre les objectifs budgétaires et sociaux de manière concertée, sans alourdir le fardeau des collectivités. Barnier a appelé à un climat de confiance mutuelle et à une meilleure communication pour surmonter les défis actuels et futurs.
Cet engagement de Michel Barnier envers une relation plus équilibrée avec les communes s'implique dans un avenir intégré et solidaire. Il souligne l'importance d'apporter des ajustements aux politiques et normes en vigueur afin de permettre aux collectivités locales d’opérer plus librement, sans que cela n’entrave leur mission première. En promouvant cet équilibre, Barnier espère pouvoir dépasser les tensions actuelles et instaurer un climat de coopération durable pour l’avenir.
En somme, la volonté affichée par Barnier de considérer les communes comme des partenaires et non des subordonnées ouvre la voie à un renouveau dans les rapports entre l’État et les collectivités locales. Cette démarche se veut une réponse aux attentes légitimes des maires et élus locaux, s'inscrivant dans une démarche de respect et de reconnaissance mutuels, indispensable à la mise en place de politiques publiques efficaces et adaptées.
Loading categories...
Loading...