En 1992, l'année où Agnès de Sacy termine ses études à la Femis, la chaîne télévisée Arte sollicite quelques étudiants de cette école renommée de cinéma pour concevoir des courts-métrages autour du thème « filmer ses parents ». Agnès, qui est très passionnée par le cinéma et de nature plutôt introvertie, fait partie du petit groupe d'étudiants qui se lancent dans cette aventure. Peut-être est-ce en raison du divorce de ses parents survenu il y a longtemps et de l'absence totale de contact entre eux, qu'elle se questionne sur la nature de leur lien passé. Elle choisit donc d'interroger chacun au sujet du moment fondateur qui fait partie de la légende familiale : celui de leur première rencontre.
« C'est incroyable de voir comment la vie peut changer », s'exclame encore Agnès de Sacy, plus de trente ans plus tard. « Si je n'avais pas participé à cet exercice, je n'aurais pas réalisé ce court-métrage qui, lorsque mes parents l'ont visionné, a fait ressurgir leur amour, caché sous des années de poussière mais néanmoins intact et vibrant. » Chacun est profondément « bouleversé par les paroles de l'autre », ce qui déclenche une correspondance… et le rapprochement se conclut, telle une comédie romantique des années 1930, par un remariage.
Agnès de Sacy, fille unique de cet amour renaissant, devient par la suite une scénariste très active, particulièrement talentueuse pour développer des récits autobiographiques… mais ceux des autres. Elle collabore notamment avec Noémie Lvovsky et la réalisatrice sur l'ensemble des films de Valeria Bruni Tedeschi, débutant avec le très réussi Il est plus facile pour un chameau… (2003). Dans ce film, l'histoire met en avant la complexité des relations familiales et la quête personnelle de sens.
Agnès de Sacy continue à exploiter des thèmes personnels et universels à travers ses écrits, apportant profondeur et authenticité aux projets auxquels elle participe.
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