Depuis plusieurs semaines, l'encadrement des Bleus s'attèle à la composition de la prochaine liste de 42 joueurs pour le premier affrontement du Tournoi des Six Nations. Entre absences remarquables (Ollivon, Danty, Fickou), des retours possibles (Baille, Ntamack) et certaines surprises (Auradou, Jegou), un état des lieux s’impose.
À gauche, après une absence de six mois, Cyril Baille du Stade Toulousain devrait réintégrer le groupe élargi. Il lui reste deux rencontres de Champions Cup, contre les Sharks et Leicester, pour revenir à son meilleur niveau. Reda Wardi devrait être présent à ses côtés, tandis que le retour de Jean-Baptiste Gros, blessé contre l'Argentine en novembre, est attendu sous peu. Sébastien Taofifenua et Giorgi Beria se tiennent prêts en soutien.
À droite, Uini Atonio et Georges-Henri Colombe des Rochelais semblent assurés de leur place. En revanche, Tevita Tatafu de Bayonne, toujours convalescent après sa blessure à la cheville face aux All Blacks à la mi-novembre, est loin d'être prêt pour le Tournoi. Régis Montagne, présent durant les quatre semaines à Marcoussis à l'automne, pourrait en profiter.
Le poste de talonneur est l'un des plus stables : le duo toulousain Mauvaka-Marchand laisse peu d'espace à la concurrence, où Gaëtan Barlot de Castres occupe habituellement la dernière place dans le groupe élargi. Maxime Lamothe de Bordeaux-Bègles suit de près.
Qui pour accompagner le duo principal Flament-Meafou ? Tout dépendra de l'état de santé de Mickaël Guillard de Lyon, blessé à une cheville fin novembre et absent depuis. Joshua Brennan continue d'impressionner avec le Stade Toulousain et devrait être convoqué à Marcoussis. Romain Taofifenua, fort de son expérience et de son profil "pousseur" similaire à Meafou, devrait compléter la liste, sauf si Hugo Auradou, actif avec la Section Paloise, ne le devance. En cas d'indisponibilité de Guillard, Woki et Vanverberghe, appelés en novembre, sont en lice. Une surprise telle que Halagahu, présent lors du dernier Tournoi, ou Cazeaux, voire Yacouba Camara, pourrait se produire.
La blessure de Charles Ollivon à un genou, pour laquelle on attend encore le diagnostic précis, pourrait libérer un poste où la compétition est intense. La situation de Bochaton (hernie discale) s'ajoute à cet enjeu. Chez les favoris, Cros, Boudehent, Alldritt et Roumat ont leur place assurée. Jelonch et Gazzotti devraient les rejoindre. La surprise pourrait venir d'Oscar Jegou, du Stade Rochelais, qui impressionne actuellement et s'est (pratiquement) affranchi de ses soucis judiciaires, tout comme Auradou. Nouchi, moins actif au MHR et non retenu depuis le Japon, pourrait-il faire son retour ? Il sera en compétition avec Temo Matiu de Bordeaux et Killian Tixeront de Clermont. Non sélectionné en novembre, Esteban Abadie est à l'affût, tout comme Judicaël Cancoriet, qui était en Argentine.
Qui sera l'acolyte du capitaine Antoine Dupont ? Son adjoint, Nolann Le Garrec, est une certitude. Derrière lui, il y a une abondance de talents et de meneurs. Maxime Lucu est l'un d'eux, parfaitement intégré au groupe. Baptiste Serin, malgré ses performances remarquables avec Toulon, aura du mal à inverser cette hiérarchie. La question se pose moins de leur potentiel que de leur adaptation au collectif. Qui est donc le mieux placé pour être le troisième choix ? Couilloud et Jauneau, véritables dynamiteurs, sont plus bas dans l'ordre.
Le grand retour de Romain Ntamack est attendu. Dix-sept mois après sa grave blessure au genou lors de la préparation de la dernière Coupe du Monde, il va retrouver Marcoussis. Sera-t-il accompagné de Matthieu Jalibert ? Rien n'est moins sûr. La situation restera similaire à celle d'il y a deux mois, avec Ntamack en plus dans la rotation. Thomas Ramos, dans son rôle hybride (comme Dupont), maintient le demi d'ouverture bordelais en retrait. Léo Berdeu devrait compléter la liste.
L'absence de Gaël Fickou (93 sélections) pour le début de la compétition est un coup dur. Le joueur du Racing n'avait encore jamais manqué un Tournoi depuis que Galthié est sélectionneur. Il pourrait revenir, mais en attendant, Moefana, Depoortere et Gailleton se disputeront les places de titulaires. Derrière eux, Frisch et Barassi sont attendus. Il reste donc une place. Quid de Léon Darricarrère, absent pour blessure, et de Paul Costes, remplaçant au Stade Toulousain lors des matchs importants ? Arthur Vincent et Jules Favre sont prêts à saisir l'opportunité.
La situation est relativement claire aux ailes. Le quatuor Bielle-Biarrey, Penaud, Villière et Lebel a une longueur d'avance. Si l'encadrement décide d'appeler 24 avants, ils ne seront pas concurrencés. Autrement, qui pourrait s'ajouter à la liste ? Attissogbe, blessé au genou en novembre, est toujours à l’écart. Verra-t-on une révélation comme Maël Moustin de Montpellier (champion du monde U20 en 2023) ou Gaël Dréan de Toulon ? Ce serait une énorme surprise...
Seule une blessure a empêché Romain Buros d'enchaîner contre l'Argentine après avoir affronté la Nouvelle-Zélande. Son retour ce week-end à Paris est idéal pour le staff des Bleus. Il accompagnera Thomas Ramos. L’option "demi d’ouverture" de ce dernier pourrait être bénéfique pour le Parisien Léo Barré.
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