À 23h15, mardi soir, au niveau -1 de la Red Bull Arena de Salzbourg, le bus du PSG est déjà prêt à quitter l'enceinte, marquant la fin d'une zone mixte presque vide. C'est à ce moment que certains proches de Nasser Al-Khelaïfi choisissent de quitter le stade, arborant un sourire satisfait. Le président du club parisien s'avance vers quelques journalistes présents. "Ça va mieux", déclare le dirigeant qatari après un long soupir. "C'était un match très important pour nous, décisif. La victoire était obligatoire si nous voulions continuer en Ligue des champions. C'était clair pour tout le monde. Nous avons bien joué, nous avons marqué. Cela va apporter beaucoup de confiance pour l'avenir." Le patron du PSG montre une joie modérée, reflétant celle du staff à la fin du match.
Avant la rencontre, l'entraîneur Luis Enrique a été très explicite : "Personne ne sait combien de points sont nécessaires pour se qualifier, c'est impossible à deviner. Nous ne devons pas entrer dans ce jeu. Nous devons gagner les trois matchs restants." Paris a donc remporté, sans véritablement trembler, sa première finale à Salzbourg (0-3). Le champion de France en titre en a profité pour vaincre ses démons en inscrivant autant de buts en un match que depuis le début de la compétition. "Nous allons profiter ce soir, mais nous avons un match important dimanche (contre l'OL en Ligue 1). Les deux derniers matchs de Champions League (contre Manchester City et à Stuttgart, fin janvier) sont des finales. Tout le monde le sait. Avec nos supporters, notre stade, ça va être important", ajoute Al-Khelaïfi.
Après avoir complimenté son équipe, le président parisien est interrogé sur sa confiance envers Luis Enrique. Il l'a affirmé et répété, notamment lors de l'inauguration du Campus de Poissy (Yvelines) dans l'émission "Rothen s'enflamme" sur RMC : le coach espagnol garde sa confiance, peu importe l'issue de l'aventure en C1. "Nous avons le meilleur entraîneur au monde. Nous avons construit un projet à long terme avec lui. C'est un excellent coach", déclare Al-Khelaïfi dans l'ouest de l'Autriche. Des propos élogieux déjà tenus la semaine dernière lors d'une réunion de l'Association européenne des clubs (ECA).
En coulisses, le PSG précise que la ligne de conduite reste inchangée : de la patience et de la persévérance. Mais aussi de la convivialité, dans les bons comme les mauvais moments. D'où le fait que Nasser Al-Khelaïfi pousse à l'extrême son soutien envers Luis Enrique. Une communication forte pour éviter que le technicien espagnol ne se retrouve fragilisé. Mais surtout pour empêcher le PSG de se retrouver dans le même cycle que ces dernières saisons, en changeant d'entraîneur tous les dix-huit mois.
La direction du club est prête à soutenir son entraîneur, même lorsque les choses ne vont pas bien. Durant la période tumultueuse après la défaite contre le Bayern Munich il y a deux semaines (1-0), des doutes ont pu émerger concernant les méthodes de Luis Enrique. Des discussions ont eu lieu entre les dirigeants et le coach pour que tout le monde reste aligné et positif. Luis Enrique a également parlé avec ses joueurs dans le vestiaire, reconnaissant qu'il devait faire des compromis. Depuis, le calme semble peu à peu revenir.
Comme révélé par RMC Sport en octobre dernier, l'ancien sélectionneur de l'Espagne a d'ores et déjà signé sa prolongation de deux ans. Cependant, le club n'a pas encore officialisé la nouvelle. "Pas d'urgence", précise-t-on dans l'entourage du PSG.
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