Le spectacle a rencontré un franc succès. Sur les réseaux sociaux, de nombreux spectateurs ont partagé leurs impressions, tel que Pernell : "C’était tout simplement extraordinaire. Impossible de choisir ce que j’ai préféré. Les jeux de lumière et les immenses maillots sur le terrain étaient surprenants." Lorsque les équipes ont été annoncées, les jeux de lumière ont commencé, créant une ambiance intense jusqu’à l’entrée des joueurs, visibles au milieu de nuages de fumée. Le stade s’est ensuite retrouvé dans l'obscurité, éclairant uniquement deux rectangles où les équipes se sont positionnées pour les hymnes. "Mon moment préféré", confie Célestine, une supportrice dans les gradins. "Quand les lumières s’éteignent et que tout le stade entonne la Marseillaise a cappella, c’est incroyable."
La représentation du haka, plongée dans le noir, a été saluée même dans le Pacifique. Le président de la Fédération Française, Florian Grill, mentionne que son homologue néo-zélandais l’a félicité au stade, affirmant que "jamais le haka n’avait été honoré de cette manière." Bien que les jeux de lumière, la fumée et les flammes aient été déjà présents lors du match contre le Japon, et qu'ils soient prévus de nouveau face à l'Argentine vendredi, la tradition néo-zélandaise a contribué à faire de cet avant-match un événement sans pareil. Fabien Galthié a décrit ce moment comme unique : "Pour quelqu’un qui joue au rugby depuis l’âge de 5 ans, c’est splendide d’assister à cela. C’est merveilleux et captivant, on ressent quelque chose d’intensément fort."
Conçu par les équipes marketing et communication de la Fédération Française de Rugby depuis août, ce spectacle s’est appuyé sur des fournisseurs extérieurs ainsi que sur le matériel du Stade de France, récemment rénové. Pour cette tournée de novembre, seulement une vingtaine de projecteurs ont été ajoutés sur le toit des loges, ainsi que des lumières éclairant les joueurs durant les hymnes. Le tout représente un coût d’environ 20.000 euros. Le coût de la pyrotechnie, moins utilisée car plus onéreuse, n’a pas dépassé le budget selon la FFR: "Le budget n’a pas été dépassé."
Le premier spectacle de ce type a été organisé le 16 mars dernier à Lyon, lors d’un match du Tournoi des 6 Nations contre l’Angleterre. La FFR a profité des trois matchs consécutifs de novembre au Stade de France pour rendre cette expérience permanente. "Cela enrichit l’expérience globale d’un match", explique Florian Grill. "Nous sommes très fiers du résultat obtenu, la scénographie a fait le tour du monde." Tout a été soigneusement planifié. Plusieurs heures de préparation ont été nécessaires pour ajuster les éclairages, de sorte que les lumières suivent les mouvements des équipes françaises ou néo-zélandaises pendant le haka. Les joueurs, comme le capitaine Antoine Dupont, bien qu’immergés dans leur bulle, en profitent moins: "Cela ne rend pas la même chose depuis la pelouse que lorsque l’on revoit les images. Mais c’est une véritable expérience pour le public, cela nous prépare pour la rencontre tout en veillant à ne pas gaspiller notre énergie."
Au-delà du divertissement, Florian Grill souhaite utiliser ce spectacle pour séduire le public et rehausser l’image du rugby français: "Nous voulons inciter les gens à venir au stade, transformer la couverture médiatique en une augmentation du nombre de licenciés dans les clubs. Le respect montré par le stade lors du haka devrait être emblématique du rugby, illustrant ce que ce sport doit représenter." Une belle vitrine pour l’équipe de France, qui a même suscité l'intérêt des fédérations étrangères. Notamment, la fédération irlandaise a pris contact avec la FFR afin de s’inspirer de cette prestation au Stade de France.
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