Gil Avérous, en poste en tant que ministre des Sports depuis la fin du mois de septembre, s'affiche comme un fervent défenseur des supporteurs dans une entrevue rendue publique jeudi 14 novembre par So Foot. "Plus le nombre de supporteurs autour du terrain se multipliera, plus les stades seront animés de joie, et plus je serai satisfait," déclare-t-il. Cependant, il affirme qu'il ne peut pas accepter certains excès.
À son avis, le tifo "Free Palestine" des ultras du Paris Saint-Germain lors du match contre l'Atlético de Madrid constitue une transgression. "Déployer un tifo dans une enceinte sportive est déjà une exception aux règles habituelles. (...) Le problème, ici, était lié à la nature politique du tifo présenté face à l’Atlético de Madrid. Qu'on le veuille ou non, ce n'était pas un message lié au sport," explique le ministre. "Le slogan «Free Palestine» ne représente pas un message sportif. Ce que nous affirmons, c'est simplement que la provocation politique n'a pas sa place dans un stade ni plus largement dans l'univers du sport, de la même manière que la violence," ajoute l'ex-maire LR de Châteauroux.
Dans ce contexte d'affichage en Ligue des champions et de chants homophobes captés au Parc des Princes lors du match face au RC Strasbourg, le Paris Saint-Germain s'est retrouvé au centre de discussions controversées à deux reprises en quelques semaines. "On revient toujours au PSG, en raison de l'importante couverture médiatique. Cependant, c'est un club généralement exemplaire dans la gestion de son stade, et ça fait longtemps que la violence a déserté le Parc," souligne Gil Avérous, considérant que "c'est un peu injuste de s'en prendre au PSG sur ce sujet" compte tenu des "efforts" mis en place par le club.
Pour apaiser les situations futures, le Paris Saint-Germain s'est engagé à effectuer une vérification préalable des tifos afin d'assurer l'absence de messages politiques, suite à une rencontre entre le club, la Fédération française de football (FFF), et le gouvernement. De plus, l'interdiction des tifos dans la tribune Auteuil a également été instaurée jusqu'à la fin de l'année en cours.
Du côté de l'UEFA, qui organise la Ligue des champions, aucune démarche disciplinaire n'a été initiée contre le PSG, jugeant que "la banderole déployée ne pouvait pas être perçue comme provocatrice ou insultante dans ce cas précis". Cette décision a suscité divers commentaires dans le monde du sport, les opinions étant partagées sur la frontière entre expression politique et sportive.
Ces événements soulèvent un débat plus large sur la place du discours politique lors des manifestations sportives. D'un côté, les puristes prônent un retour à une expérience exclusivement sportive, sans distractions politiques, tandis que d'autres soutiennent que le sport, par sa nature universelle et influente, devrait servir de plate-forme à des causes globales.
L'impact du sport sur la société actuelle ne peut être sous-estimé. En tant qu'activité rassemblant un public diversifié et transcendant les frontières culturelles et linguistiques, le sport possède le potentiel de sensibiliser et d'inciter au dialogue sur des problématiques mondiales. Toutefois, cette liaison avec le domaine politique nécessite une gestion délicate et réfléchie.
Ministre Avérous évoque l'idée d'un "sport pur", exempt de toute tension politique, qui servirait à unir les gens autour de valeurs communes telles que le respect et la camaraderie. Mais en pratique, la distinction entre sports et politique reste souvent floue. Les événements récents témoignent de la nécessité de clarifier ces distinctions pour éviter que les stades ne deviennent des arènes de conflit idéologique.
Par ailleurs, les rapports entre les instances sportives et les supporteurs doivent être renforcés pour garantir un climat sain et respectueux dans les enceintes sportives. Les clubs et fédérations devront travailler ensemble pour instaurer des politiques qui équilibrent la liberté d'expression et un cadre respectueux, en concertation avec toutes les parties prenantes.
Les déclarations du ministre des Sports, Gil Avérous, ouvrent la voie à un dialogue plus profond sur le rôle des messages politiques dans le sport. Tandis que le PSG et d'autres clubs naviguent dans ces eaux complexes, les décisions des autorités sportives serviront de modèle pour l'avenir des spectacles sportifs. Encourager un environnement où la passion pour le sport n'est pas éclipsée par des débats extérieurs est une tâche qui nécessitera la collaboration de toutes les personnes concernées.
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