Florent Ibenge, entraîneur congolais, dirige actuellement le club soudanais d’Al-Hilal Omdurman, première équipe à se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions africaine. Cependant, Omdurman est avant tout un club en exil, un cas unique dans le football africain ; une formation installée en Mauritanie alors que son pays d'origine, le Soudan, est dévasté par une guerre civile sanglante depuis presque deux ans. Les joueurs résident tous dans le même hôtel à Nouakchott, s’entraînent et disputent leurs matchs là-bas, sans savoir quand ils pourront retrouver leurs proches. Cette situation a su également les rapprocher et leur insuffler un surcroît de motivation. « C'est l'expérience la plus intense émotionnellement de ma carrière », affirme leur entraîneur Florent Ibenge, ancien sélectionneur de la République démocratique du Congo.
Florent Ibenge, savez-vous si la qualification rapide d’Al-Hilal Omdurman en Ligue des champions a eu un écho jusqu'au Soudan ? Comment évaluez-vous cela ? Nous avons un lien, car les joueurs ont leur famille là-bas, donc il y a des retours, bien entendu. Chaque fois que nous jouons, les deux camps s'observent et rien ne se passe pendant nos matchs. Il y a réellement un enthousiasme de ce côté-là.
Comment les fans soudanais parviennent-ils à exprimer leur passion ? Est-ce que, par exemple, vous recevez des messages sur les réseaux sociaux ? Ils sont très actifs sur ces plateformes. Personnellement, je n’y suis pas, mais je reçois des retours, notamment par le biais du président et des autres entraîneurs. Les supporters sont très impliqués sur les réseaux sociaux et suivent tout de près, jusqu’aux détails de notre tenue ; "Ton écusson, il est comme ci, il est comme ça".
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